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samedi 28 décembre 2013

UNE NAISSANCE VIRGINALE , PEUT-ON EN RIRE ?


(Mt.1, 18-24)

Le texte du premier chapitre de l’évangile de Matthieu, s’il est cher à notre cœur de chrétiens parce qu’il nous plonge, avec sa simplicité et sa naïveté enfantine, dans nos tendres souvenirs d’enfance, est cependant un texte qui aujourd’hui fait sourire beaucoup de personnes. C’est, en effet, un récit difficile à comprendre pour ceux qui voudraient l’approcher avec une mentalité moderne et scientifique. Mais ce  conte,  vieux de deux mille ans, est justement un conte et il doit être lu et compris comme tel. Or, la vérité des contes n’est pas dans l’histoire racontée, mais dans le message contenu dans l’histoire.

Les auteurs anciens ne pensaient pas et ne s’exprimaient pas comme nous. Dans un monde de gens simples et incultes, ils étaient obligés d’avoir recours aux images, aux paraboles, aux mythes, aux contes pour se faire comprendre. Ils n’utilisaient donc ni nos concepts intellectuels, ni notre logique cartésienne. Ils n’avaient ni la même perception, ni la même conception de la réalité que nous avons aujourd’hui. Ces gens étaient, si l’on veut, des «primitifs», mais surtout des gens profondément religieux. Pour eux tout était mystérieux; tout baignait dans le sacré et le surnaturel. La divinité était proche des hommes. Elle habitait juste au-dessus d’eux. Elle surveillait et contrôlait leurs actions; elle était présente partout et l’«esprit» divin était partout à l’œuvre autant dans la création que dans l’histoire des hommes. Les anciens trouvaient tout a à fait normal que la divinité intervienne dans notre monde avec sa toute-puissance, même pour féconder une femme, comme cela s’était déjà maintes fois produit en d’autres  récits et d‘autres légendes.

Pour les gens de la Bible, Dieu constituait le recours et l’explication ultime de tout ce qui arrivait, surtout lorsque cela ne pouvait pas être compris ou expliqué par leurs pauvres connaissances. Chercher donc aujourd’hui à réfuter le contenu de ces vieux textes, les traiter d’enfantins, de débiles; les considérer comme des histoires absurdes et ridicules, c’est faire preuve d’ignorance. On ne traite pas les chinois d’imbéciles parce qu’ils  ne pensent pas comme nous, ne parlent pas comme nous, n’écrivent pas comme nous, n’utilisent pas les mêmes expressions, les mêmes images, les même signes, les mêmes symboles que les nôtres et ne soignent pas leurs malades avec nos médicaments.

Ces vieux textes de l’évangéliste Matthieu qui nous  racontent  la naissance d’un Enfant-Dieu doivent donc être compris et interprétés à partir de la mentalité, de la culture, des convictions  de cet écrivain juif qui écrivait  pour les chrétiens de son époque. Matthieu utilise une façon de penser façonnée et influencée par les légendes, les fables et les mythes qui circulaient dans la littérature de son temps et dans laquelle les récits de divinités intervenant dans la vie et dans l’histoire humaine étaient monnaie courante. Il écrivait pour communiquer une conviction profonde et une foi qui est au cœur de l’annonce chrétienne qu’il partageait avec tous ses frères chrétiens. Quelle est la foi que l’évangéliste Matthieu (et plus tard l’évangéliste Luc) voulait transmettre? Voilà son message: Jésus de Nazareth est pour nous, les chrétiens, celui qui a vécu de Dieu et en Dieu toute sa vie, jusque à la mort. Il est celui qui mieux que quiconque, nous a parlé de Dieu, nous a fait connaître Dieu, nous en a révélé les caractéristiques, les intentions et la volonté. Il nous en a partagé et communiqué l'Esprit.  Alors Jésus est un cadeau du ciel à l’humanité. Il a vraiment une parole qui nous découvre le Ciel. Il est  vraiment un envoyé du Ciel, l'Oint, le Messie, le Christ de Dieu. Pour nous, il est l’Homme rempli de Dieu, au point qu’il en est la présence et l’incarnation la plus accomplie sur terre. Pour nous, Jésus n’est pas un homme comme  tous les autres: il est spécial, il est unique, il est exceptionnel, il est extraordinaire. Il est celui qui a réalisé en lui l’idéal de l’homme parfait, de l’homme idéal, tel que chaque être humain devrait être aux yeux de Dieu, pour ainsi dire. Si nous sommes tous des fils de Dieu, lui, Jésus, il l’est plus que tout le monde. Il est fils de Dieu de la façon la plus accomplie, la plus parfaite. Il est le Fils de Dieu par excellence. C’est comme s’il venait d’ailleurs, d’un autre monde. C’est comme s’il n’avait presque rien reçu  de ce monde ordinaire, de ses parents, tellement en lui tout semble être extra-ordinaire, admirable, impeccable, digne, divin. Quand on le regarde agir, on a la sensation qu’il est vraiment parfait comme homme. Tout semble lui venir d’ailleurs, au point que l’on peut affirmer que la présence  de Jésus dans notre monde est l’œuvre de Dieu. Nous, les humains, nous n'y sommes pour rien. Son père et sa mère n’y sont pour rien non plus. La naissance de Jésus parmi nous est le fruit exclusif de l’intérêt de Dieu et de son amour pour nous. La présence de ce Fils de Dieu est l’œuvre exclusive de Dieu et de son Esprit.

C’est ce message que Matthieu cherche à communique, lorsqu’il affirme que sa mère l’a conçu d’une façon virginale, sans le concours d’un homme et par l’action de l’Esprit de Dieu.

Pour ce croyant qui est Matthieu et dont la vie a été transformée par sa rencontre avec Jésus, les parents biologiques de Jésus n’ont pas grande importance. Ils n’ont été que le canal matériel par où nous est arrivé ce Don du ciel qui a le pouvoir de transfigurer ceux qui l’approchent. Ses parents biologiques ne sont que des tuteurs et des pourvoyeurs. C’est Dieu, qui s’est manifesté et s’est donné en Jésus et qui fait finalement toute la valeur et l’importance de cette Personne. C’est ce rôle secondaire et presque négligeable de la parenté biologique, par rapport à l’enfantement spirituel de Jésus comme Fils, envoyé, messie, Christ de Dieu et incarnation de sa présence, que ces  textes évangéliques qui parlent de sa naissance «virginale» cherchent à nous transmettre.

Ces textes, qui possèdent une charge émotive et lyrique incomparables, sont donc loin de mériter la moquerie et le sarcasme d’une certaine critique moderne qui se veut éclairée. Pour nous, les chrétiens, ces récits à l’allure invraisemblable, servent, de fait, à expriment des contenus d’une importance fondamentale. Pour nous, ce récits sont totalement vrais, mais non pas pour ce qu’ils disent directement, mais pour ce qu’ils cherchent à transmette indirectement.

Alors, vous les croyants chrétiens, ne vous laissez pas perturber outre mesure lorsque certains éclairés modernes pensent se payer votre tête en vous disant d’un air amusé : «Mais comment pouvez-vous croire, en plein  XXIe siècle, que Jésus de Nazareth a été conçu par l’action du Saint Esprit dans une femme qui est restée vierge?».

Ceux qui posent une telle question ne font que manifester leur stupidité et proclamer leur ignorance.

  


MB

lundi 2 décembre 2013

AU-DELÀ DU MYTHE, RENOUVELONS NOTRE ATTENTE




Avec ce premier dimanche de décembre nous entrons dans une nouvelle année liturgique et dans cette période précédant Noel qui, dans le langage ecclésiastique, est appelée «le temps de l’Avent». Ce mot vient du mot latin «adventus» qui signifie «la venue». Car, au cours de ces quatre semaines avant  Noel, les chrétiens se préparent spirituellement à célébrer la «venue»  sur terre,  de leur maitre et  Seigneur qui, selon le conte (ou mythe) chrétien, est descendu du ciel pour prendre chair dans le sein d’une jeune fille vierge, fécondée par une intervention miraculeuse de Dieu et cela il y a plus deux mille ans. Toujours selon cette légende chrétienne, l’intention de Dieu, en faisant naître parmi nous cet enfant  divin était de le sacrifier un jour, à travers une mort atroce, comme une victime expiatoire, afin de calmer la colère et le désir de vengeance qu’il ressentait envers les humains à cause de leur méchanceté et de leurs péchés. Le mythe chrétien qui nous vient de ce lointain passé est utilisé aujourd’hui encore par l’église catholique. La théologie officielle de l’Église, en plein XXI siècle, continue d’enseigner que ce «Fils de Dieu» est mort à cause de nous et de nos fautes; qu’il a accepté la mort pour nous réconcilier avec Dieu; pour obtenir de Lui la grâce et le pardon qui nous rétablissent dans son amitié et qui nous permettent de nous sauver, c’est-à-dire, d’échapper à la damnation éternelle.  Cet enfant divin, destiné dès sa naissance à une mort violente  par un père «divin»  exacerbé, cruel  et  irascible,  deviendra  un jour le Sauveur du monde. 

Il n’est pas difficile de se rendre compte  que la formulation du mystère chrétien véhiculée par le langage traditionnel de cette ancienne formulation du salut chrétien est totalement dépassée et inacceptable pour les chrétiens du XXIe siècle. Notre sensibilité moderne se refuse à accepter une telle représentation de Dieu qu’elle trouve non seulement de mauvais goût, mais aussi ignoble et blasphématoire. Les chrétiens de la modernité ne peuvent pas s’empêcher de se demander comment de telles absurdités ont pu surgir au sein de l’Église et pour quelles obscures raisons elles ont pu être acceptées, systématisées et propagées parmi les croyants au point de contaminer presque toutes les expressions et les énoncés du culte et de la liturgie chrétienne. En effet, partout dans les rites et les prières officielles de l’Église on persiste, aujourd’hui encore, à parler d’expiation, de rédemption, de sacrifice de la croix, de sacrifice de la messe, de Jésus victime immolée sur l’autel de la croix, de l’Agneau qui nous sauve  par son sang versé ; de l’Agneau de Dieu qui porte sur lui le péché du monde ou qui enlève le péché du monde; de Jésus qui s’offre à Dieu en victime expiatoire pour notre salut; de l’Innocent qui subit le châtiment à la place des coupables ; qui souffre pour réparer et expier nos péchés et qui nous libère  de  la punition et de la condamnation éternelles : «Par le sang que ton Fils a versé… tu as ramené vers toi, Dieu, les enfants que le péché avait éloigné... par sa passion et sa croix il nous a délivré de la mort éternelle… car  sa mort nous affranchit de la mort… car il est l’agneau véritable qui a enlevé le péché du monde: en mourant il a détruit notre mort ; en ressuscitant, il nous a rendu la vie ……( préfaces des messes).

Sans parler de tous les efforts que l’enseignement catholique déploie (à travers le discours officiel et à travers les affirmations et les formules du  culte)  pour culpabiliser les croyants ; pour enfoncer dans l’esprit des baptisés la conviction qu’ils sont des «pauvres pécheurs», des misérables transgresseurs, coupables et donc  responsables de la mort du Fils de Dieu; qu’ils  sont  venus  au monde dans le péché ; qu’ils naissent contaminés par une faute originelle, continuellement soumis à la menace du mal qui est partout présent dans leurs vies et dans le monde dans lequel ils vivent  et que, par conséquent, ils doivent s’en remette à la divine miséricorde pour obtenir la justification de leur existence, ainsi que l’espoir d’un possible salut. Un salut rendu possible grâce au pouvoir d’intercession auprès de Dieu que Jésus a acquis pour nous, en payant  Dieu de ses souffrances et  de sa  mort.

Il est clair que nous devons comprendre autrement et reformuler d’une nouvelle manière le contenu du mystère  de notre salut qui s’exprime et se rend présent dans la personne du fils de Marie de Nazareth, si nous voulons qu’il puisse continuer à avoir du sens et de l’intérêt  pour les gens d‘aujourd’hui. Il  faut  aussi qu’ il soit clair qu’il n’est pas question ici de vouloir nier ou refuser le fond (la substance) de l’annonce chrétienne  qui nous vient du passé et qui garde toute sa vérité, sa valeur et sa pertinence,  mais qu’il s’agit ici de la nécessité de la traduire dans un langage moderne qui soit accessible et surtout  compréhensible aux hommes et aux  femmes de notre temps.

C’est ce que nous essayons de faire tant bien que mal ici, au cours de nos rencontres du dimanche. Nous cherchons ensemble à déchiffrer, interpréter, reformuler, traduire, redire dans le langage d’aujourd’hui et adapter à la sensibilité moderne qui est la nôtre, une foi, un message, un enseignement, une révélation, des expériences religieuses qui nous viennent d’une tradition très ancienne et que nous ne pouvons cependant pas écarter du revers de la main. Car ce qui nous vient de ce passé a une portée universelle; fait partie, pour ainsi dire, du patrimoine culturel et religieux de l’humanité; appartient à la quête humaine des valeurs, de  la vérité, de ce qui est véritablement humain et divin en nous, mais qui est arrivé à nous enveloppé dans des mots, des expressions, des mythes, des images, des idées, des élaborations théologiques d’une culture et d’un monde révolus. Et puisque l’emballage ne nous plait plus, nous nommes souvent tentés, de jeter tout le paquet avec son contenu.

Aujourd’hui nous n’attendons plus la venue d’un Dieu qui descend du ciel partager notre condition humaine. Nous ne recourrons plus au langage du conte religieux pour exprimer le désir de renouvellement et de transformation que nous portons au plus profond de notre être. Il reste cependant que l’attente de quelque chose de merveilleux, d’un événement extraordinaire qui «vienne» changer la banalité de notre vie est toujours et encore au cœur de nos aspirations et de nos espoirs les plus chers. Comme les humains d’autrefois, nous  voulons aussi que notre vie réussisse. Nous voulons expérimenter, tout au long de notre existence, la satisfaction de rencontres enrichissantes avec des «anges»; l’annonce d’un havre de paix où nous pouvons un jour accoster en toute sécurité le bateau de notre existence  esquinté par le tempêtes de la vie; la surprise de découvertes qui nous lancent sur des chemins inexplorés. Nous soupirons toujours après les frissons de la passion et les extases de l’amour. Nous voulons nous confier à des puissances divines, bénévoles et accueillantes qui nous protègent et qui nous aident à dépasser nos peurs, qui, contre l’angoisse suscitée en nous par notre finitude et la certitude de notre mort, nous rassurent avec la promesse d’une vie éternelle. Nous attendons donc tous la venue de quelqu’un ou de quelque chose qui vienne nous rallumer et nous faire revivre. Il  n’y a pas de vie sans attente. De sorte que, lorsque plus rien ne vient à nous et que plus rien ne nous arrive, c’est alors que l’on meurt définitivement.


Si l’attente est au cœur de notre vie; si notre la vie est ce jaillissement merveilleux qui a pris son origine à la Source originelle de tout ce  qui existe et à laquelle les chrétiens, à la suite de Jésus, ont donné le nom de Dieu, alors il est sensé de penser que cette attente n’est pas  sans objet, mais qu’elle est comme la vibration causée en nous par une musique divine qui retentit quelque part dans les profondeurs mystérieuses de cette immense univers. Ce temps de l’Avent est donc là pour nous dire et nous rassurer que notre attente sera exaucée, et que, pour ceux qui savent espérer et regarder, le moment viendra où ils se rendront compte  que Dieu a vraiment pris corps dans ce merveilleux et fantastique univers.       

MB 

Dio viene per chi sa aspettarlo


Per una spiritualità dell’Avvento


Se noi potessimo  andare indietro nel tempo e tornare vivere nella Palestina del tempo di Gesù, ci accogeremmo subito di alcune cose. Ci accorgeremmo prima di tutto che la Palestina era un paese  occupato da una potenza straniera detestata da tutti (un po’ come gli irakeni detestano gli americani). Noteremmo poi che la gente viveva in una stato di paura.e di insicurezza continue; sottomesse al capriccio e alla forza brutale del potere di Roma. Capiremmo allora perchè il popolo ebreo fremesse sotto il giogo dell’esurpatore; perchè si avvertisse in tutti una forte aspirazione alla libertà; un intenso  desiderio di porre un termine all’oppressione e alla chiavitù ; perchè si sentisse parlare un po’ ovunque di liberazione, di tempi migliori, di un modo di vivere nuovo, diverso e si aspettasse la venuta di un capo, di un condottiero, di una specie di  messia che guidasse e organizasse finalmente la rivolta contro l’invasore, ridando a tutti vita, speranza e libertà. Ai tempi di Gesù  la gente della Palestina era talmente stanca di subire lo sfruttamento e le vessazioni dell’invasore che si poteva quasi toccare con mano la tensione che c’era nell’aria e l’impazienza di tutti di vedere arrivare tempi migliori.

Penso che neppure Gesù abbia potuto sottrarsi a questa aspettativa generale.  Anche lui è stato, per così dire, contagiato da questa atmosfera. Egli però ha trasformato il desiderio e l’attesa di una liberazione politica e materiale, in un desiderio e in un’attesa di liberazione religiosa e spirituale. Gesù infatti ha capito e ha cercato di far capire agli altri che non si  risolve niente a voler scacciare la violenza e la brutalità con altra violenza e altra brutalità; ma che è anzitutto necessario scacciare il male e la propensione alla violenza che esistono nel cuore dell’uomo. Se infatti l’uomo rimane così com’è, se l’uomo non cambia interiormente, tutte le rivoluzioni, tutti i migliori programmi di rifoma politica e sociale non servono a nulla. Possono costituire forse un miglioramento provvisorio, portare un certo sollievo momentaneo, ma non miglioreranno in una maniera stabile e definitiva la condizione del genere umano. Gli uomini non perderanno mai la voglia di affrontarsi , di battersi, di opprimere. Altri esseri umani continuerano sempre ad essere oppressi, a soffrire e a perire fin tanto che non verranno sradicati il male, la cattiveria, l’avidità, la sete di potere che si annidano nelle profondità del cuore umano. Gesù aveva capito che è il cuore umano la causa e l’origine di tutto il bene o di tutto il male che si fanno nel mondo.

Gesù però era un ottimista. Egli era convinto che gli esseri umani sono fondamentalemente buoni, dato che sono creature di Dio e che spesso sono soltanto gli avvenimenti o le circostanze penose, difficili, dolorose della vita che li rendono cattivi. Gesù non soltanto nutriva una grande stima e un grade rispetto per ogni persona umana, anche quella più misera, più  squallidae più rigettata  , ma era convinto che nell’essere più abbietto rimane sempre una scintilla di bontà che basta saper  stimolare con un pò d’amore per riaccendere in lui il desiderio del bene ed il fuoco della bontà. Ecco perché Gesù cercava in tutti modi di far scoprire ai suoi la grandezza  e la dignità che ognuno possiede come persona, come essere umano creato, voluto e amato da Dio. Ecco perchè egli cercava di far capire a tutti coloro che lo scoltavano, che la parte migliore di ognuno di loro era ancora nascosto dentro il loro cuore e che era necessario  tirarla fuori, metterla in  luce,  farla nascere;.perchè il migliore di noi è quello che non se vede; che deve ancora venire; e che se noi lo vogliamo e lo desideriamo veramente, possiamo  diventare delle creature nuove e migliori di quello che siamo al momento presente.

Gesù di Nazaret era un uomo talmente affascinato da Dio, talmemte assorbito dalla sua presenza, talmente sicuro della sua  bontà nei nostri confronti , che era convinto che Dio in persona sarebbe intervenuto per ridare all’uomo un’esistenza  migliore; per liberarlo dalla sua condizione di sofferenza e di schiavitù; per aiutarlo a rifare dall’interno il suo cuore  per farlo vivere felice nel suo Regno di giustizia e di pace. In un certo senso Gesù è stato un grande idealista e un grande visionario. Ha trasmesso agli uomini di tutti i tempi una  grande fede e una grande speranza. La fede e la speranza  nella possibilità  di un mondo più buono, più giusto e più perfetto. La fede nelle capacità dell’uomo a trovare la strada della sua liberazione, del suo  compimento e della sua salvezza.

L’attesa e l’aspettativa di un mondo nuovo e di tempi nuovi erano così forti e così  intense tra i cristiani dei primi  decenni dopo la morte di Gesù, che costoro erano convinti  che il mondo stesse davvero per finire; che la fine del mondo fosse davvero imminente L’apostolo Paolo, per esempio, in una lettera ai fedeli di Tessalonica, scritta una ventina d’anni dopo la morte di Gesù, cerca di soddisfare la curiosità semplice ed un po’ ingenua di quei cristiani che volevano sapere in che modo sarebbe avvenuta la fine del mondo, inventandosi uno scenario fantastico e stravagante:”Il Signore stesso, a un ordine, alla voce dell'arcangelo e al suono della tromba di Dio, discenderà dal cielo. E prima risorgeranno i morti in Cristo;quindi noi, i vivi, i superstiti, saremo rapiti insieme con loro tra le nuvole, per andare incontro al Signore nell'aria, e così saremo sempre con il Signore”.

Da quei tempi lontani fino ad oggi, l’attesa è diventata l’atteggiamento tipico del cristiano e ha trovato la sua espressione e la sua consacrazione nel tempo liturgico dell’Avvento. Avvento significa venuta. Durante il tempo liturgico che precede immediatamente il Natale, noi cristiani siamo invitati a ravvivare la nostra speranza e a impegnarci con ardore a far venire il mondo migliore che tutti sognano e che tutti desiderano. Siamo invitati a aprire il nostro cuore a Dio che si propone di nascere in noi e di venire a trasformare continuamente la nostra vita con la grazia della sua presenza. Il Signore viene nella nostra vita ogni volta che amiamo. Viene ogni volta che diamo, ogni volta che aiutiamo. Viene ogni volta che ascoltiamo, ogni volta che siamo attenti ai bisogni e problemi e alle sofferenze del prossimo. Viene ogni volta che perdoniamo, ogni volta che sorridiamo. Viene nei momenti d’intimità, di gioia, di festa .Viene ogni volta che preghiamo. Viene quando siamo riuniti nel suo nome. Viene nei momenti di prova, di sofferenza e di malattia. Viene sempre nell’ora della nostra morte.


Dobbiamo solo essere  attenti ai segni della sua venuta nella nostra vita.

MB