Rechercher dans ce blog

jeudi 23 août 2012

L'AMOUR QUI NOUS REND DIVINS

SI NOUS VIVONS DANS L' AMOUR NOUS VIVONS EN DIEU 


L’évangéliste Jean dans une des ses lettres (1Jn.4,7-10) nous fait une déclaration extraordinaire. Il nous donne la définition de Dieu. Il nous dit qui est Dieu. Certes, il aurait pu nous dire que Dieu est le Créateur, le Tout-Puissant, l’Éternel, l’Être et la Raison Suprême, celui qui connaît tout, le principe et la fin de toutes choses, le juge, le justicier, etc. ... Au lieu  de cela, il nous dit, tout  simplement, que Dieu est Amour et que l’Amour est Dieu. Cela signifie que là où il y a de l’amour, il y a Dieu. Cela signifie que chaque fois que les hommes posent des actes ou des gestes d’amour, ils rendent Dieu présent sur terre. Cela signifie que c’est surtout dans les gestes d’amour que Dieu se révèle et se manifeste. Cela signifie que chaque fois que nous aimons, c’est Dieu qui aime en nous et à travers nous. Cela signifie que si nous, les humains, nous découvrons en nous la capacité d’aimer, cela est dû au fait que nous sommes faits de la substance de Dieu et que Dieu subsiste  en nous comme  le fondement le plus profond de notre être. Dans le livre de la Genèse, la Bible exprime cela en disant que nous sommes faits «à l’image et à la  ressemblance de Dieu». Si Dieu est l’Amour, chaque fois que nous aimons, nous agissons en êtres divins; nous sommes divins, puisque nous agissons comme Dieu, puisque nous déployons  les forces, les énergies et les virtualités qui constituent la nature profonde de Dieu tapie au creux de nous même.

Si l’amour constitue toute la perfection de Dieu, l’amour constitue aussi toute la perfection de l’homme. Cela veut dire que chacun de nous s’accomplit, se perfectionne, s’améliore en tant qu’homme et femme, augmente en humanité, grandit en tant que personne dans l’estime, la considération, l’appréciation des autres, dans la mesure où il est capable d’aimer. C’est notre capacité réelle à aimer qui nous rend beaux, fins, gentils, attachants et qui donne de la valeur  à notre existence. C’est parce que nous avons la possibilité d’aimer que nous pouvons nous épanouir, être heureux et, en fin des comptes, avoir la certitude d’avoir réussi notre vie.

Si dans votre vie vous avez aimé, vous avez été divins. Vous avez agi comme Dieu. Vous avez permis à Dieu de se répandre, d’agir, de créer du nouveau, de se manifester, de transformer le monde et le cœur des personnes. Il faut surtout ne jamais regretter d’avoir aimé,  ni  d’avoir trop aimé, ni d’avoir mal aimé. On n’aime jamais trop, on n’aime jamais mal. Parfois il nous arrive d’aimer d’une façon trop humaine. Et la façon humaine n’a  pas, hélas,  la perfection de la façon divine d’aimer. Mais il vaut mieux aimer maladroitement, que de ne pas aimer du tout. Dans le langage populaire on dit qu’il vaut  mieux faire l’amour que de faire la guerre. On fait toujours moins de dégâts, on cause moins de souffrances lorsqu’on  aime, même si l’on aime d’une manière égoïste et imparfaite, que quand on se laisse emporter par la haine, la rancune et la violence. La faute, le mal, le péché ne sont jamais dans l’amour, mais toujours dans le manque d’amour. On ne fait jamais volontairement du mal parce qu’on aime trop, mais parce qu’on n’aime pas assez. C’est l’amour qui construit, qui améliore, que donne du bonheur, qui sauve le monde. C’est le manque d’amour qui détruit, qui détériore, qui fait souffrir, qui rend malheureux, qui est la cause de toutes les calamités dont est affecté notre monde: les guerres, le terrorisme, la violence, les injustices sociales, la pauvreté, l’ignorance, la pollution, etc.

Et vous devez continuer à aimer! La capacité d’aimer ne s’affaiblit pas avec l’âge, elle augmente au contraire avec les années. Et cela parce que votre cœur est devenu plus grand, que l’expérience de la vie vous a rendus plus attentifs aux beautés et aux valeurs des autres, plus sensibles aux souffrances du cœur et de l’âme, plus attristés par le gâchis de certaines vies qui n'ont pu s'épanouir dans la rencontre d'un véritable amour.... Avec les années, votre cœur est devenu un champion de l’amour, car vous avez eu toute une vie pour l’habituer à aimer, pour l’entraîner à donner de l'affection et de la tendresse et pour apprendre de vos défaites amoureuses quelles sont les entraves à éviter sur les chemins de l’amour. Ce n’est pas parce que vous êtes maintenant plus âgés, mois actifs, plus  seuls,  que vous  aimez moins!  Ce n’est par parce qu’il y a maintenant moins de monde et moins d’activité autour de votre cheminée, que le feu est moins chaud et moins pétillant dans le  foyer de votre cœur! Si vous gardez allumé en vous le feu de l’amour, tous ceux qui vous approcheront en seront réchauffés. Car l’amour qui vous entretenez dans votre cœur transparaît nécessairement dans vos yeux, dans votre sourire, dans le ton de votre voix, dans les paroles que vous prononcez, dans les gestes de gentillesse et de tendresse que vous posez. L’amour en vous est comme un brasier qui vous garde toujours lumineux, même si le métal de votre vie a subi l’usure des années.

À côté de la personne qui m’aime j’apprends à regarder à l’essentiel, à chercher les vraies valeurs, à faire tomber autour de moi un tas de choses qui m’alourdissent, qui m’embarrassent parce qu’elles ne sont pas vraiment nécessaires à mon bonheur et à la réussite de ma vie.

La parole de Jésus nous rassure que si nous vivons et restons dans l’amour, nous sommes déjà sauvés, car nous demeurons en Dieu. Et si nous sommes conscients de vivre plongés en Dieu parce que nous aimons, notre cœur sera alors vraiment, comme dit Jésus, comblé de joie (Jn.15, 9-17) .   
MB

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire